- ironiste
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⇒IRONISTE, subst.Personne (écrivain, polémiste) qui utilise l'ironie. Grattez l'ironiste, vous trouvez l'élégiaque (BARRÈS, Barbares, 1888, p. 192).REM. Ironisme, subst. masc. Art de faire de l'ironie, d'être ironique. Peut-être vous a-t-on fait, cependant, une réputation imméritée d'ironisme à outrance. J'ai quelques amis originaires de la Champagne, et j'ai souvent, en effet surpris sur leurs lèvres le sourire (J. PSICHARI ds La R. hebdomadaire, 27 mars 1897, n° 17, p. 509).Prononc. et Orth. : [
]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1776 (RESTIF DE LA BRET., Le Paysan perverti, t. 3, p. 118). Dér. du rad. de ironie; suff. -iste. Fréq. abs. littér. : 26. Bbg. GOHIN 1903, p. 270.
ironiste [iʀɔnist] n. et adj.ÉTYM. 1776, Restif; de ironie.❖♦ Vieilli.1 Personne, écrivain qui pratique l'ironie. ⇒ Humoriste; moqueur, railleur. || Ces propos sont d'un ironiste.1 Mendès, vous méprisez les ironistes. Ils jouent avec leurs sentiments les plus profonds. C'est comme si vous disiez qu'un papa n'aime pas ses enfants parce qu'il joue avec eux.J. Renard, Journal, 18 févr. 1898.2 Ces accents voilés d'inquiétude secrète, de passion ou de désespoir sont aussi ce qui distingue France des ironistes auxquels on l'apparente un peu légèrement, Courier, Mérimée ou Chamfort.J. Levaillant, Pages choisies d'A. France, Notice.2 Adj. Qui pratique l'ironie de manière plus ou moins systématique.3 M. Filleul était un juge de l'école ironiste, comme il le disait lui-même. C'était aussi un juge qui ne détestait point la galerie, ni les occasions de montrer au public son savoir-faire.M. Leblanc, l'Aiguille creuse, p. 16.❖DÉR. V. Ironisme.
Encyclopédie Universelle. 2012.